lundi 11 juin 2012

LE POSITIONNEMENT POLITIQUE DE FRANCOIS BAYROU APRES LE 1ER TOUR DES PRESIDENTIELLES

3,44 % : voilà le résultat calamiteux auquel nous a conduit le positionnement de François BAYROU au lendemain du premier tour des élections présidentielles !

Comme je l'ai dit dans ma vidéo, je n'ai pas approuvé la prise de position de François BAYROU. Etant absent du second tour des présidentielles, il n'avait à prendre parti pour aucun des deux candidats. Surtout lorsqu'on n'a eu de cesse de critiquer les valeurs de l'un... mais aussi la démagogie des promesses de l'autre.

La politique c'est tout d'abord l'exercice du pouvoir. Lorsqu'on prétend gouverner un pays, il faut accepter de mettre les mains "dans le cambouis". On ne peut passer son temps à distribuer les bons points et à être spectateur. Il faut aussi privilégier le pragmatisme et un minimum de "real politik".

Le bon plan, s'il avait fallu opter pour un candidat (son livre "Abus de pouvoir" datait déjà de quelques années), eut été d'accepter de coopérer avec le parti socialiste et tenter d'influer sur son programme. Cela eut du être fait à l'avance et non pas faire l'objet d'un ralliement de dernière minute.

Si tel n'était pas le souhait de François BAYROU, alors il aurait dû s'abstenir. Notre discours politique, nos valeurs sont différents de celles des deux autres partis majoritaires. Alors pourquoi choisir par défaut un candidat qu'il n'a cessé de critiquer pendant la campagne présidentielle pour l'irréalisme de son projet ?

Ce faisant, NOTRE projet de réduire le déficit sur 5 ans en maintenant les dépenses annuelles à euro constant a été occulté alors qu'il s'agissait du coeur de notre programme. Quel gaspillage de valeur de notre mouvement !

Ainsi sommes nous passés à la trappe de ces élections. Notre parti aura du mal à se reconstruire dans les cinq années à venir, alors que dans d'autres pays européens le centre constitue 17 à 20 % des voix.

La radicalisation des sensibilités politiques majoritaires fait que nous avons, nous, parti modéré et pragmatique, moins de légitimité que des partis extrêmes !
Comment avons-nous pu en arriver là ?

Ma conclusion : il n'y a pas de démocratie en France.

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