Selon la dernière étude Manpower, la pénurie de talent est plus forte. Est-ce inquiétant ?
Cela signifie peut-être que dans une situation de crise, les employeurs ne peuvent prendre le risque de se tromper dans un recrutement et qu'ils cherchent des combinaisons de compétences de plus en plus pointues et forcément plus rares.
Le besoin porte sur les travailleurs manuels, devant les ingénieurs. A-t-on perdu de la valeur ajoutée en France ?
A l'heure où l'on parle de réindustrialisation, on a surtout perdu dans de nombreux territoires l'infrastructure de formation professionnelle qui permet aux entreprises de trouver les compétences manuelles et techniques nécessaires pour les accompagner.
Que doit faire le gouvernement pour mettre en adéquation l'offre et la demande ?
Face à des situations de crise, c'est la réactivité et l'intelligence des éco-systèmes qui peuvent assurer cette adéquation. Laissons au gouvernement le soin de valoriser le travail manuel et technique et plus largement l'enseignement professionnel.
Interview reprise du quotidien gratuit "20 minutes" du mardi 5 juin 2012 et réalisée lors du "Rendez-vous de l'économie du CERCLE DE L'ENTREPRISE" (club de réflexion regroupant vingt-cinq professeurs d'université).
LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES JEUNES, VOILA LA PRIORITE SI L'ON NE VEUT PAS SACRIFIER NOTRE NOUVELLE GENERATION !
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